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 Le temps d'une chanson ♫

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Crogall Cré
Crocodile de terre || Leader de la Section d'Assaut
Crocodile de terre || Leader de la Section d'Assaut
Crogall Cré

Féminin
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Localisation : DTC !
Emploi : Leader du groupe d'Assaut.

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Niveau: 42
Votre couverture: Aucune, c'est un fantôme !
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Le temps d'une chanson ♫ Vide
MessageSujet: Le temps d'une chanson ♫   Le temps d'une chanson ♫ I_icon_minitimeMar 21 Sep - 22:23




T
out va vite. Trop vite. Le monde s’active. Tout est en mouvement… Les choses immobiles, fixes, n’ont plus leurs places dans ce monde ; une sorte de vestige du passée. Dès que tu te stoppe sur le trottoir, dans une allée d’une grande surface, que tu prends le temps de regarder, de souffler ; tu es directement classé dans les marginaux. Tu es épié pendant des jours, tes communications passent sous surveillance. Le monde est paranoïaque. Drôle pour un monde qui se veut totalitaire, fort ! Hm.
San Francisco, un havre de paix ou presque. Ou pas. Non, on peut toujours y voir la présence de l’Impérium, aux Milles soldats qui ne cessent de parader ici et là ! Ce qui distingue cette mégapole du reste, c’est le semblant d’anarchie qui y règne, les différentes guerres de gangs, l’opposition quotidienne que l’on trouve dans les rues face à la puissance impériale.

La marginale se plait à contempler ce théâtre par la vitre de son studio, verre d’alcool entre les doigts. Sourire aux lèvres comme à son habitude, un brin d’ironie, d’amusement se laisse voir. Un soupir de lassitude vient embuer le gobelet, ondulant le liquide doré. Une petite gorgée, laissant choir ses bras contre sa poitrine. Le bassin bascule, les secondes passent. Tic tac, tic tac… L’aiguille perce le lourd silence, rythmant la vie quasi-inexistante de cet appartement. Un 30m² tout confort. Une salle de bain où il y ruisselle encore quelques goûtes dans le fond de la douche. Le reste n’est qu’une vaste pièce, tout en longueur. Un canapé faisant office de lit, une table basse sur laquelle repose un paquet de gâteaux, une bouteille de rhum ainsi qu’un ordinateur. Un écran plat pour la télé dont la diode, encore rougeâtre, témoigne d’une utilisation récente. Les bras se déploient, s’étirent longuement. Le verre glisse entre les doigts, tournoyant habilement au rythme des mouvements. Il se retrouve dans une main, pendant le long de sa jambe. La main libre tire une cigarette, la visse entre ses douces lèvres. Un coup de flamme et voilà que la Belle extirpe la fumée. Inhalation, pour un nuage éphémère, opaque, d’un gris blanchâtre. La cendre s’envole, virevolte autour de ses cheveux noués en un chignon négligé. Hm. Le regard est vide, perdu sur la fourmilière qu’est San Francisco.

Bien. Il est l’heure. La cigarette vient à en être gratter dans un cendrier. Les mains partent à la recherche de tout ce qui peut être utile. Ou non. Paquet de clopes, briquet, sac de sport, veste et bottes, ainsi qu’une arme de poing, légère et discrète. Sait-on jamais. Les pieds fins se glissent dans les bottes, la lame s’y range le long de ses maigres mollets. Les bras aident la veste à ce hissé sur ses épaules, le revolver s’y glisse avec aisance. D’une main, elle libère ses cheveux les laissant barrer sa vue. Un rapide passage par la salle de bain ; les lèvres sont peintes d’un geste rapide et habile, les yeux cernés de noir. Bien. La demoiselle passe à ses lèvres une nouvelle cigarette. Douce est l’odeur du tabac ; celle-ci est pour dehors, pour le rapide trajet qu’elle a à faire. Tap, tap, les talons frappent le sol en rythme, le sac est ramassé, balancé sur ses épaules. Un dernier regard pour le studio voir si elle n’a rien oublié… Non, tout est en ordre. La porte s’ouvre, claque dans un léger courant d’air. Elle la verrouille, passe sa clef dans l’une de ses poches. Hm. Les marches sont dévalées quatre à quatre, le hall est passé. Les mains cherchent le briquet. L’une gratte la pierre tandis que l’autre cache l’extrémité du vent ; un vent quelque peu fraie en ce début de matinée. Le ciel est menaçant, de lourds nuages circulent, bien bas. Madame pluie ne va pas tarder à venir les enquiquiner ! Soit. La fumée se dissipe bien vite, marquant quelque peu la route suivie par Rubi. Les pas sont rapides ; comme tout le monde, elle n’aime pas s’attarder dans les rues. Elle tire sur le tube blanc, le regard glisse le long d’une façade. L’envie lui prend de cracher dessus ! Pourquoi pas ? Après tout ce ne sont que de vulgaires affiches valorisant le saint régime en place. Sourire qui se dessine lentement, elle ravale sa salive, se contentant de fumer sa clope. Elle ne s’arrête donc pas… Ah si ! Juste quelques secondes le temps de racheter un paquet et le quotidien. Qu’il est bon d’apprendre le ramassis de conneries qu’on nous sort tout les jours ! N’est-ce pas. Bref. Sa marche la mène tout droit dans le cœur de la ville. La foule se fait plus dense, le rythme de marche ralentit. On se faufile avec aisance, longeant un des grands boulevards. D’une main, elle ajuste le col de sa veste, remontant par la suite une maigre écharpe sur le haut de son menton. C’est que ça grouille de militaires par ici… Bientôt, elle pivotera vers la façade d’un vieux bâtiment, voilà qu’elle en pousse la porte.

Un vaste couloir s’enfonce dans les sous-sols, une pente légère éclairée par des néons à la luminosité blafarde. Elle s’y dirige donc, écrasant le mégot sur la route de la pointe de son pied. Une porte à droite, tout au fond. Elle l’ouvre, entrant donc dans la pièce. Le décor n’est qu’autre que l’un de ses vieux vestiaires que l’on pouvait trouver, généralement, dans les établissements scolaires des années 1980. De simples bancs, des armoires de métal, le tout sous les néons. La belle entreprend alors de se dévêtir. La veste tombe, les bottes sont ôtées. Le débardeur glisse le long de ses maigres bras dévoilant son épaule mutilée d’où s’échappe un grand nombre de câbles et de tuyaux et autres systèmes électroniques. Elle opte donc pour un haut blanc, plus fin, facilitant ses mouvements. Les fesses contre le banc, elle s’applique à faire quelques ourlés à son pantalon avant de chausser une paire de tennis. De son sac, elle extirpe deux bandes qu’elle passe autour de sa main, doigts et poignet ; sa jumelle n’ayant plus besoin de ce genre de protection. Elle les craque d’un simple mouvement, en un soupir.


« Bien. »

Le premier mot de la journée. Peut être le dernier. Ou pas. Elle se lève, attrape une bouteille d’eau avant de s’engager dans le fond de la pièce. Une porte, encore. Derrière se dresse une véritable cathédrale. Une salle de boxe dont la voûte s’élève à plusieurs mètres du sol. Quelques piliers soutiennent le tout découpant de ce fait, la pièce de manière symétrique. En plein centre, un ring où a lieu un combat entre deux hommes. En fait, il n’y a que des hommes dans cette salle et l’entrée de la demoiselle, comme d’habitude, a le don d’attirer tout les regards. Hm… N’a-t-elle pas le droit de venir cogner elle aussi ? Bon. Ses pas ne résonnent plus, ou du moins le bruit est masqué par le bruit du combat, par la puissance des coups claquant sur la peau, ou bien encore, par le souffle des deux adversaires. Elle portera un rapide regard sur le spectacle avant de nouer ses cheveux. Rapide, négligé, comme à son habitude…

La mécanique se met en route, le corps entre lentement en mouvement pour… s’échauffer. Les pas s’enchaînent rapidement jusqu’à rentrer dans une petite course tout au tour de la salle, histoire de faire monter la température. De plus le footing n’a jamais tué personne… Enfin il me semble. Bref. Les minutes passent, les tours également. Dernier passage avant de s’arrêter auprès de sa bouteille pour de légères gorgées. Les cheveux sont rattachés rapidement avant de se diriger vers l’un des gros pendu un peu plus loin, dans l’ombre. Les pieds sautillent, les poings fléchissent quelques peu, se redressent devant son si jolie visage avant de s’abattre le long du sac. Une pluie de coups, en rythme, à laquelle vient se joindre de temps à autre, un tibia ou autre partie de ses jambes. Le regard est vide. C’est le but à vrai dire… Quelques temps plus tard, des heures plus tard même, on la retrouvera contre un mur, clope au bec. Elle semble vide, à l’image de la salle ~


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MessageSujet: Re: Le temps d'une chanson ♫   Le temps d'une chanson ♫ I_icon_minitimeMer 29 Sep - 19:23

Il s’égarait en pensées alors qu’il s’apprêtait à sortir du QG de la Section d'Infiltration. Il pensait surtout quitter l’atmosphère lourde de silence, des quelques bruissements de chair et d’os, des bavardages incessants faisant de l’existence un plat qui se mange doucement. Trop doucement.
Pas un réverbère n’éclaira le sentier menant au seul endroit où il pouvait déblatérer ou tergiverser avec l’inconnu. Après tout, le matin venait de chasser sa compagne la nuit, rien de bien affriolant. Les humains.. n’étaient que de chimères, exceptionnellement vulnérables.. Et le brun cherchait à éviter tout contact. Il gambadait seul comme à l'accoutumé sans compagnon, condisciple, second, homme de main ou autre. Il ne donnait sa confiance qu’à une faible quantité de personnes composant son univers, et encore, le terme de "donner" prenait un large sens dans ce cas. Comme il était question de Chihiro, seule personne en qui et pour qui il donnerait tout, même sa liberté. Mais les autres mortels subsistaient, pareils à des inconnus, pour les avoir peu côtoyé dans sa vie. Tout cela pour dire que l'homme incarnait le loup solitaire par excellence.

C’est d’une allure féline et affreusement rapide qu’il arpenta le sentier afin de pénétrer la ville. Ouais, une ville qui sentait bon l'Imperium et toute sa clique. Qui puait la contrebande et le trafic à plein nez. Pourtant, l'homme ne s'en offusqua pas tout en ignorant ses pratiques contre lesquelles il aurait sans doute mis fin si le régime totalitaire que Deacon Nolan avait mis en vigueur ne lui avait pas pourri autant l'existence. D'ailleurs, il se demandait des fois pour quelles raisons il s'opposait à la dure vie qu'on lui avait imposé au lieu de céder tranquillement et de vivre ou mourir. Au mieux, la plupart des familles avait pris l'habitude de continuer la vie sous puce et d'omettre les fréquentes propagandes destinées à détruire un peu plus le monde. Le mur accusa gratuitement le poing du brun qui sous une impulsion violente, venait d'abattre sa frustration sous forme de coup. Juste égratignée, il rapporta sa sénestre vers ses lèvres pour ôter le cylindre qui pendait aux muscles labiaux avant d'éjecter de la fumée des narines et de la bouche. Drôle de vie..

On lui avait transmis plusieurs rapports, fructueux mais aussi négatifs. La section de sabotage avait eu pour mission de faire pêter un réseau électrique dans le but de faire perdre du temps et de l'energie au Gouvernement. Du moins pour un certain temps, et la section d'assaut aurait dû attaquer de front pour tuer ou enlever ces pantins de l'Impérialisme : la section scientifique. Mais tout avait été voué à l'échec du moment où la troisième équipe du Sabotage n'avait pas mené à bien leur mission. Encore dans ses mains, il étudia sa paperasse tout en pestant contre l'ennemi, les injuriant sans tenir compte des passants qui se retournaient sur leur passage. Il devait s'entretenir avec le Crogall Cré afin de relancer la mission. Après tout, ils devaient tous bosser et non flâner. Cependant, où trouverait-il ce bon brin de femme qui savait tenir tête à une armée d'hommes bâti comme des ours ? Pour tout dire, le Fireann Mactire ne connaissait rien aux habitudes du Leader de la section d'Assaut, tout comme il se foutait de la vie d'autrui sauf de la sienne. Cela allait en contradiction avec l'envie de ruiner l'impérialisme, mais ses intentions étaient si obscures qu'il ne fallait jamais tenter de le comprendre sous peine de tomber dans les abysses de la confusion.

Les ruelles lui semblèrent désertes, lui laissant la possibilité de tracer son chemin sans avoir à contourner de quelconques obstacles. Sans comprendre pourquoi, il tendait à se vouloir rapide, n'aimant pas perdre son temps. D'ailleurs, s'il savait parfaitement où se trouvait le Crogall cré, ce fut grâce aux informations qu'il avait pu soutirer à l'un des deux Capitaines de la section qui devait forcément être au courant des habitudes de son supérieur. Gabriel fut d'ailleurs bien étonné de la savoir en salle de sport, de si bon matin. Après tout, lui ne s'exerçait que sur le terrain, et ne s'entrainait pas pour de faux. Plus encore, il était un agent surentrainé qui comptait agir sur le champs s'il en avait la possibilité, là maintenant. Qui sait avec Rubi d'ailleurs.. Elle était si.. imprévisible. Il oublia brièvement la description de ce qu'il pouvait faire du Chef de l'Assaut et parvint enfin au lieu dit, exaspéré par les divers débouchés afin de parvenir jusqu'à la salle d'entrainement. On le fit passer sous scanner une fois, il se mit à agresser l'un des gardes. Mais pas de panique.. L'un des agents le reconnut et l'intercepta en le calmant tout en s'excusant. Peut-être devrait-il marquer «Section d'Infiltration Congrégé » sur le front pour que ces abrutis le tiennent en estime. Après tout, le brun ne venait que rarement ici, plus accaparé à travailler soit chez lui, soit au QG chargé de l'infiltration, dédaignant le reste. Après avoir passé quatre vingt six mille portes, et reluqué quelques fessiers bien allant, il déboucha enfin sur une vaste salle où le brouhaha des poings et des coups tamponnèrent doucement son ouïe fine. Suite à une courte embrassade visuelle, il chercha du regard la jeune femme. Le ring.. ? Non.. Ses améthystes tombèrent quelques secondes plus tard dans le fond de la pièce où se trouvait une femme esseulée à l'allure tout aussi sauvage qu'assurée. L'homme se rapprocha d'un pas ferme, mesuré et nonchalant. A mesure qu'il avançait, il se retrouva à moins de deux mètres d'elle mais n'avança pas plus. Ouais.. elle était reconnaissable entre mille, la petite Rubi. Il en aurait sourit si la situation prêtait à le faire. Mais non.. Il jeta le nouveau dossier sur le banc, et croisa des bras sans dire un mot. .. Enfin, si, il fallait tout de même qu'il commente ce qu'il voyait :


- Charmante poitrine, t'entretiens le derrière aussi ?
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MessageSujet: Re: Le temps d'une chanson ♫   Le temps d'une chanson ♫ I_icon_minitimeLun 18 Oct - 9:20

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