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 [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente...

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Ostian Boyd
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[Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... Vide
MessageSujet: [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente...   [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... I_icon_minitimeMar 14 Sep - 18:00

[Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... Parmoi

Risquant un regard par la fenêtre du taxi longue distance qui l’amenait à Los Angeles Ostian grimaça à la vue du temps détestable. Des éclairs venaient parfois déchirer le gris-noir irréel de la voûte céleste. Par endroits d’épaisses masses nuageuses, en provenance de l’ouest, venaient cracher leur flot de pluies acides et radioactives. Plus de trente ans après l’incident de Hope Creek qui avait marqué à jamais l’histoire du pays et du monde le climat ne semblait toujours décidé à regagner son cours normal. Mais la nature avait-elle pu déjà suivre son cours « normal » ? Depuis la nuit des temps que l’être humain par sa seule existence causait tous les torts à la Terre nourricière. Brisant, contrôlant, cultivant, exploitant, modifiant. L’espèce humaine était semblable à un virus : indésirable et pourtant si résistante. L’Extended s’arracha à la vue du ciel troublé pour se concentrer sur la nuque de son chauffeur qui conversait joyeusement, son oreillette vissée à l’oreille. Il s’amusa à imaginer plusieurs façons de l’éliminer puis retomba bien vite dans ses sombres pensées. Dire que Sigma et lui avaient un jour imaginé combien le monde devait être beau. Il lui semblait qu’il y avait des siècles de ça. Le premier contact que l’Extended Alpha R-32 avait eu avec le monde était très loin de leur version idyllique. Ce n’avait été que sang et carnage.

O
ui. Il était fait pour ça après tout. Le monde extérieur était répugnant. Un amoncellement de merde que les humains essayaient pitoyablement de faire tenir en place avec des bouts de ficelles. Ils étaient tous trop préoccupés par leur propre existence, enfermés dans leurs délires égocentriques pour se rendre compte qu’ils étaient déjà morts. L’incident de Hope Creek n’avait fait que révéler la vraie nature de certains. Ils se gargarisaient de leur « civilisation » et de leur « progrès » mais il ne leur fallait guère longtemps pour retomber dans les abysses de la bestialité. Il en était la preuve vivante après tout. N’avait-il pas été créé lui pour satisfaire les besoins guerriers des humains qui le commandaient ? Guerre, haine, conflits, complots, trafics…Tout ceci hideux et Ostian haïssait chaque moment qu’il devait passer à contempler cette décadence. Rares étaient les individus à mériter son respect et sa considération. Etait-il meilleur qu’eux ? Il ne croyait pas non. Mais lui n’était qu’un instrument après tout. Il avait été programmé pour tuer. En quelque sorte il avait une excuse.

Un rire nerveux l’agita lorsqu’il songea à cette ironie monstrueuse. Il se força à laisser chasser de son esprit toutes ces futiles pensées. Parfois il se demandait si ce n’était pas son conditionnement qui lui évitait de trop réfléchir à ces questions. Emettre la possibilité qu’il ne fût pas même maître de ses propres pensés avait le don de l’étourdir. Souvent il se croyait parvenir aux frontières de la folie, alors il remerciait son conditionnement qui le recentrait sur sa mission, le maintenant dans une ignorance bienheureuse. C’est ce qui se passait maintenait alors qu’il se remémorait les paramètres de sa « mission » : servir de garde du corps à la fille du président Nolan, rien que ça. Il avait beau avoir essayé de faire comprendre à ses supérieurs qu’il n’était pas une nourrice, il n’avait que récolter qu’un énième blâme pour son manque de respect vis-à-vis de la progéniture du dirigeant du pays. Alors que dans l’ombre s’agitait une multitude de réseaux terroristes et autres trafics d’armes ou d’armes, Ostian allait devoir « faire office d’escorte de protection rapprochée de mademoiselle Hayley Nolan et se mettre à ses ordres ».

Lorsqu’il avait répondu s’il allait également devoir lui torcher le cul il avait eu droit au bâton électrique. Mais voir la tête et les yeux exorbités de ces pouilleux du Projet avait largement compensé. Néanmoins une voix dans sa tête lui glissait que la mission pouvait également se révéler aussi dangereuse qu’une autre. Après tout en tant que membre de la famille de Deacon Nolan elle se révélait une cible potentielle pour la Congrégation. Si vous ne pouvez pas avoir le gros poisson, attraper ces enfants, ou quelque chose comme ça. A de nombreuses reprises Ostian avait procédé de la même façon et il savait que le fait que sa protégée soit une femme ne ralentirait en rien les ardeurs des terroristes. Le taxi lui indiqua d’une voix distraite qu’ils arrivaient bientôt à destination. Effectivement l’agent de l’Imperium pouvait déjà voir les hauts buildings illuminés de Los Angeles. Il avait déjà effectué quelques missions dans cette ville. Il n’y avait pas grand-chose à dire : comme de nombreuses autres cités de l’Imperium, Los Angeles brillait par sa gangrène mafieuse particulièrement coriace et étendu ainsi que le nombre impressionnants d’activités illicites qui prospéraient.

Los Angeles offrait une échappatoire alléchante aux citoyens de l’Imperium qui se lassait des lois autoritaires du gouvernement. La ville avait d’ailleurs déjà atteint le statut peu enviable de centre des vices, attirant toutes les âmes en perdition. Âmes qui s’entretuaient allégrement dans les ruelles sombres. Ostian s’attendait presque à pouvoir lire sur le fronton d’un panneau indication la célèbre inscription de la Porte des Enfers rapporté par Dante. « Vous qui entrez ici laissez toute espérance ». Mais l’Extended avait suivit depuis longtemps le sage conseil de Virgile clamant que « toute lâcheté ici doit être morte ». Enfin le véhicule s’arrêta devant un haut building abritant plusieurs appartements de haut standing. Le service de sécurité en nombre qui entourait la place le renseignait qu’effectivement c’était ici que devait se trouver celle qu’il devait protéger. L’agent sortit du taxi claquant bruyamment la porte et réajustant son long manteau sombre qui dissimulait efficacement son lourd gilet pare-balle, ses bras et son équipement. Il régla l’homme et lui enjoignit de partir. Cependant celui-ci gardait toujours ostensiblement la main ouverte et Ostian eut la violente envie de la lui broyer.

« Qu’est-ce-que tu veux ? »
« Un pourboire monsieur, on a fais près de mille bornes ! »
« Un pourboire ? Je te laisse la vie sauve, j’espère que tu sauras te contenter de ça lamentable connard ». Répondit-il sur un ton sinistre qui ne laissait aucun doute sur ses intentions si le taxi osait revenir à la charge.

Il examina rapidement la rue à la recherche d’une potentielle menace et s’avança vers le cordon de garde en armes qui le laissèrent passer à la vue de sa carte. Une bouffée d’air frais l’envahit lorsqu’il rentra dans le hall de l’hôtel. Il se débarrassa de ses lunettes dont les verres se replièrent dans les implants greffés sur les côtés de ses yeux. L’objectif Hayley Nolan était là, assise dans un fauteuil entouré de deux épais tas de muscles en costume. Ostian s’approcha d’eux et ignora leur air hostile. Il se présenta brièvement.

-Ostian Boyd à votre service mademoiselle. On m’a chargé de fournir toute la protection nécessaire pour la durée de l’après-midi.


S
on ton était formel et il évita au mieux de paraître irrespectueux ou insolent, inutile de se la mettre au dos dès le départ s’il allait passer l’après-midi ensemble. D’autant plus qu’elle était pas mal roulée.


Dernière édition par Ostian Boyd le Ven 17 Sep - 14:40, édité 1 fois
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Hayley Nolan
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MessageSujet: Re: [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente...   [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... I_icon_minitimeMer 15 Sep - 22:13

    Tout en fixant mon regard face au miroir loin des préjugées, loin au travers de mes yeux bleu. Cette couleur qui n’aspirent plus nos certitudes et qui laisse de côté nos pensées les plus sombres. Quant-est ce que cette journée prendra fin ? Lorsque mes yeux en décideront ? Je serais déjà bien mal partie à ce niveau là et j’espère pouvoir me réveiller demain en oubliant tout ce que l’hier m’a promis. Je passe ma main droite sur mes lèvres avec hésitation et je laisse la gauche enfermer mes yeux, plutôt brusquement, pour ne plus avoir à regarder mon reflet dans la glace. Battons les masques pour la journée pour ne pas avoir l’obligeance du maquillage. Je n’ai pas encore dormi cette nuit et je repose alors mon esprit le temps d’un battement de cil. Qui suis-je, là, maintenant ? Là, ou ailleurs quand l’homme délaisse sa fille pour le travail, lorsque la fille décide de faire un changement radicale lors d’un seul après-midi. Perdue entre la réalité et le rêve d’être quelqu’un d’autre et d’appartenir à une autre catégorie de personne. C’est toujours bon de sentir cette chaleur au fond de son drap la nuit, se sentir en sécurité derrière l’écran teinté noir de sa voiture. Etre sans cesse obligé de couvrir ses arrières et de ne faire confiance en personne. Pourquoi aurais-je besoin d’un garde du corps ? Puis-je soulever des montagnes à mains nues ? Puis-je expliquer que grâce à ses mêmes mains, je peux broyer qui je veux ? Non… Pas n’importe qui et surtout pas n’importe quoi. Je n’ai pas besoin de faire toutes ses lamentations envers moi-même. C’est le genre de vie qui monte trop vite à la tête d’un genre comme le mien, mais je ne me considère pas comme n’importe qui. C’est une autosatisfaction qui fera certainement de moi un être détesté par une foule de monde, mais cela m’importe peu. Je soulève mes mains hors de mon visage et fige cette même figure avant de quitté la salle de bain.

    Ma chemise étant déjà ajusté à ma peau, je m’emparai de ma jupe ocre et de mon veston de même couleur avant de les enfilés d’une manière rapide et efficace. Une jupe haute attachée par une ceinture indigo fermement serré sur la taille. Les couleurs s’alliant parfaitement ensemble, je ne pouvais que juger de moi-même cette association de couleur qui semble peut-être à première vue quelques peu négligé. Laissant mes deux mains s’échappés dans les différents tiroirs des multiples meubles qui possédait la même ordonnance. Je laissai jaillir un collant fin, hors du compartiment en bois d’ébène, le genre de collant qui ne laisse pas apparaitre une seule ombre de peau, celui-ci était de la même teinte que la ceinture. Moi qui n’aimais pas les couleurs sombre, je ne pouvais voir qu’une piaule triste et sans vie, même si cette chambre n’était que temporaire. Une fois habillé, je pris l’initiative de m’allonger quelques instants tout en stabilisant ma vue sur la lampe au plafond. Je ne voulais plus regarder le ciel de dehors, je n’avais pas besoin de cela pour deviner que la journée serait peut-être inutile comme toutes les nombreuses nuits que je passe dans les ruelles de Los Angeles.

    Quelle idée tout de même, m’assigner un bodyguard ? Père me connait comme si il m’avait fait alors pourquoi donné une telle tâche à quelqu’un qui as certainement mieux à faire que de « protéger » la fille du Chef, qu’il doit certainement croire pourri jusqu'à la moelle. Un sourire s’afficha alors sur mon visage et je me demandais tout d’un coup si cela ne pourrait pas être intéressant en fin de compte ? Voyons tout simplement le cas qui osera dire qu’il est ici pour me protéger. Jetant un coup d’œil furtive à la pendule avant de me relevé d’une traite de ce matelas plus que confortable. Un bruit sourd se fit entendre derrière la porte non fermé. Une femme de chambre entra doucement un plateau d’argent à la main et par-dessus une lettre. Elle me pointa cette même lettre sous le nez avant que je me décide à la prendre. Une fois l’action réalisée, elle disparut dans les couloirs de l’étage tout en prenant le soin de refermer la porte derrière elle. Intriguée par cette lettre, je pris la peine de l’ouvrir avant de reconnaitre l’écriture de mon tutélaire.

    Citation :
    Hayley,

    J’ai pris la peine de t’écrire cette lettre tout en espérant que tu veuille bien la lire. Tu comprendras certainement pourquoi je t’écris au lieu de t’appeler. Tu prendras connaissance de ses notes écrites, il y a déjà quelques jours de cela. Celui qui s’occupera de toi aujourd’hui n’est pas n’importe qui alors ne joue pas ta mauvaise tête et traite le comme un être humain, puis écoute le si les choses tournent mal. Tu es une femme respectable, sache te faire bien voir. Je compte sur toi.

    Ton père bien aimé.

    Une femme respectable ? Qu’est-ce que ça veut dire au juste ? Aurais-je fais une erreur quant-à mon comportement envers papa ? Non, il espérait certainement que je me face bien voir par au moins quelqu’un hors de mon service. Ce genre de situation n’était pas insurmontable, mais rien non plus ne garantissait son succès. Pourtant, j’étais devenue assez confiante envers les nouvelles têtes, bien que rien de tendre ne s’en détalais. J’allais faire la rencontre d’un homme ou peut-être même d’une femme que je n’avais jamais vue auparavant et mon père voulait que je sois juste envers le futur inconnu. Si j’avais été toi, papa, je ne me serais jamais fait confiance. Ce n’est pas une chose qui se gagne, mais qui se prends. Ce n’est pas un sentiment que l’ont souhaite avoir, elle s’impose naturellement mais tout cela est d’une rareté sûre. Comme une perle que l’ont ne trouve qu’à certains endroits du globe, c’est ainsi que je ne la possèderais jamais. L’étreinte de nos exceptionnelles embrassades lorsque tu me laisse un peu de temps pour moi. Elle reste comme se bout de papier que tu viens de m’écrire, facile à déchiré, facile à brûler puis à faire disparaitre. Je ne blâme que ton travail et pourtant je sais à quel point celui-ci est important à tes yeux. Je suis consciente d’être secondaire dans ton existence, mais il ne me reste plus que toi pour espérer l’avenir, alors je ferais en sorte pour que cette journée ne tourne pas au vinaigre.

    Je me tâte alors à quoi faire de cette lettre, je divague quelques instants avant de la caché dans ma poche. J’attrape mes bottines et les attaches à mes chevilles à une vitesse folle avant de sortir de cette chambre lugubre un petit sac en main. Je repense sans cesse aux paroles de mon père en attendant de bien fermer la porte à clé. Je saute dans l’ascenseur le plus proche et me recoiffe un peu près du miroir, mais pas trop. Je boutonne mon veston avant de savoir qu’il existait une présence sonore pour signaler que j’étais arrivée à l’étage désiré, c'est-à-dire le rez-de-chaussée. Deux hommes en noir m’escortent alors jusqu’au petit salon près de la grande entrée. Ils m’imposèrent de poser mon postérieure sur un fauteuil en attendant mon hôte. Je croisai les jambes tout en attendant que quelqu’un veuille bien ce montrer. Après dix minutes, une voix retentit dans mes oreilles et je levai les yeux vers celle-ci. Une présentation rapide mais influente. Je pris la peine de me lever pour répondre :

    "Alors, partons de cet endroit, Ostian Boyd. "

    Etait-il essentiel voir même évident qu’il fallait garder un certain écart envers les gens que mon père employait pour ce genre de « mission » ? En général la bête noire d’une jeune fille est souvent celui qui fut son géniteur. Pour ma part cette condition ne s’appliqua pas dans mon quotidien de tous les jours, bien que je lui cache pas mal de chose. Comme une mauvaise passe ou quelques choses qui s’en approchent. Je pris la peine d’ouvrir la marche en première veste et sac en main. Puis je m’arrêtai après quelques mètres parcourus voyons l’individu à l’allure plutôt stricte était juste derrière moi. Un murmure se fit entendre lorsque je poser mon index contre ma bouche :

    "Voici le programme, une longue après-midi ennuyeuse dans les boutiques de luxe du Rodeo Drive, car vous savez, nous ne sommes jamais définitivement seuls. Ensuite dans les environs de 18h, vous pourrez déguerpir ou bon vous semble. J’aurais des choses certainement plus importante à faire…"

    Une voiture nous attendait dehors, une du genre plutôt discrète sans vraiment l’être. Je pris la peine d’écouté la réponse du jeune homme à l’allure plutôt mécanique. Et puis après tout, était-ce à moi de faire des efforts ? J’étais celle qu’on escortait. Rien de plus et rien de moins bien.

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Ostian Boyd
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MessageSujet: Re: [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente...   [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... I_icon_minitimeVen 17 Sep - 21:25

Pas de fioritures, pas de bavardages inutiles, pas de questions. Le tout avait été rapide et efficace. D’un certain côté la jeune demoiselle avait réussit sa première impression sur Ostian. Elle l’avait fixé dans les yeux et s’était relevé pour ne pas avoir à le chercher des yeux. Une femme de tête à n’en pas douter. Sa voix n’avait pas tremblé et son ton était tranchant. Le ton de quelqu’un habitué à se faire obéir. Il mémorisa rapidement la fréquence de sa voix, une information toujours utile. Il la suivit donc sans autre forme de protocole. Jetant au passage un bref regard sur sa croupe avant de se reconcentrer sur sa mission. Il fallait dire que la jeune fille était loin d’être laide. Son teint délicieusement pâle était mis en valeur par les teintes chaudes de sa tenue qui lui donnait un air faussement négligé qui lui convenait tout à fait. L’Extended n’avait que de vagues notions sur la beauté ou sur le charme mais il jugea que la jeune femme devait se rapprocher le plus de ce que devait être une « beauté naturelle ». En un instant il grava dans sa mémoire le visage et les traits de celle qui allait être sa protégée pour l’après-midi. Ses yeux d’un bleu de glace lui plurent d’instinct de même que sa chevelure avec son étrange et captivant dégradé.

Le visage en mémoire, il lança un rapide regard circulaire. Il était dorénavant seul à assumer la protection rapprochée de la fille du président. Mieux valait ne pas lui adjoindre une escorte trop fournis de peur qu’elle soit trop facilement reconnaissable. Ostian se considéra lui-même un court instant et saisit l’ironie de sa pensée. Lui-même détonait d’une façon trop visible par rapport à la jeune femme pour entretenir une quelconque illusion. Il était trop massif et sa démarche tenait trop du militaire entraîné pour duper qui que ce soit. La voix désormais familière de la fille Nolan le rappela à la réalité. Les boutiques hein ? L’Extended avait déjà en esprit l’image désagréable des dizaines de paquets qu’il aurait à porter. Peu importait la classe sociale, les femmes cultivaient donc tous ce goût si prononcé de passer des heures dans des galeries à acheter des tenues et à se trouver des motivations pour maigrir. Il jugea bon de mettre certaines choses au point.

« Avec tout le respect que je vous dois mademoiselle, je pense qu’il y a quelques choses à préciser. Pour la durée de l’après-midi vous êtes sous ma protection ce qui signifie que rien ne doit vous arriver. Aussi vous devrez vous pliez au moindre de mes ordres si je juge qu’il y une quelconque menace ou risque. »

Ostian n’était pas un domestique que l’on congédiait à sa guise. La jeune femme ne semblait pas comprendre les risques qu’elle pouvait encourir. Peut être son insouciance venait du fait qu’elle ne comprenait pas encore sa propre importance. Cela pouvait être révélateur d’une certaine modestie ou de la stupidité la plus complète, l’agent avait encore du mal à choisir. Il devait lui faire comprendre que c’était lui qui menait la danse. Peut être cela ne lui convenait pas, peut être que ça empiétait sur sa vie privée ou son plaisir personnel mais il préférait éviter de se retrouver avec un cadavre à la fin de la journée. Les concepts de psychologies concernant les protections rapprochées de personnalités lui étaient étrangers, mais il savait quoi faire pour garder quelqu’un en vie. Il la devança pour appuyer ses propos, ouvrant à sa place les portes pour repérer une éventuelle menace. Mais il n’y avait là que la voiture qui les attendait.

Une escorte mobile légère les accompagnerait. La voiture tout en étant discrète restait suffisamment sûre pour dévier un tir d’arme lourde. Ostian était peut être paranoïaque mais c’était un paramètre qu’il était prêt à accepter. Les verres de ses lunettes se redéployèrent et son champ de vision se teinta de vert et de multiples icônes de visé. D’une pensée il annula la visée automatique qui se baladait sur le visage de sa protégée. Il n’aurait pas voulu lui tirer dessus par mégarde. Il lui ouvrit la porte pour la laisser s’engouffrer dans la cabine spacieuse et particulièrement bien équipé du véhicule. L’Extended la suivit à reculons, jetant un dernier regard aux immeubles et à la foule environnants. D’un bref signe de la tête il donna l’ordre au chauffeur de démarrer.

« Je sais que tout ce protocole doit vous paraître rébarbatif et quelque peu exagéré mais croyez bien que votre père est plus tranquille en vous sachant en sécurité. »


Il essayait de mettre les choses au clair sans paraître trop brutal et malgré lui il ajouta négligemment.

« Par ailleurs je n’aurais jamais pensé que le président Nolan avait une fille, vous entretenez de bons rapports ? »

Peut être était-il allé plus loin mais il était tout aussi utile d’en savoir le plus possible sur la jeune femme et cela pouvait détendre quelque peu l’atmosphère…ou la rendre glaciale.
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MessageSujet: Re: [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente...   [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... I_icon_minitimeDim 19 Sep - 12:53

    Il suffit parfois d’un rien. Et à mon habitude, je ne faisais même pas mine de voir les gens qui m’entouraient. Je ne pouvais pas deviner qu’elle première impression de moi-même je venais de donner et cela m’importait peu à dire vrai. J’avais pourtant un but concret et celui étant de ne pas décevoir mon père. Bien sur, l’homme au regard objectif à et l’allure pointue qui m’accompagnait ne semblait pas être du genre à badiner à tout va. Une figure étrangère et plutôt impressionnante, celui à la démarche engagé et aux nerfs qu’il ne fallait certainement pas froissés. Pas besoin d’être sorti d’un laboratoire pour comprendre que l’homme n’était pas un simple individu au milieu d’un tas d’autres. Ce sont ces choses qui se remarquent à la première attention, pourtant cela ne m’était pas venu à l’esprit tout de suite. Avec la force que je possédais, j’aurais très bien pu me vanter de ne pouvoir faire qu’une bouchée d’un banal protecteur. De nos jours, qui détient vraiment le droit d’être considérée comme un homme ou une femme normal ? Personne n’est inoffensif et surtout, personne ne le devient. Même si tu pointe ton arme ou ton poing contre un simple riverain, tu peux toujours t’attendre à des retours de force, parfois surprenant.

    Suppositions en tout genre, il fallait bien commencer par quelques choses pour être sur la bonne voix. La bonne voix…Hein ? Je fis un signe distinctif à Ostian tout en entendant ses dires, le même signe qui alerte sans démontrer aucunes désobéissances. Tout en espérant que le reste de la journée se passe sans encombre. Il prit les devant sans ce faire prier, encore derrière, que pouvais-je faire d’autre que d’admirer la carrure de l’humanoïde ? C’est vrai, il n’était pas désagréable à regarder. Une fois les portes passées, nous étions finalement complètement seuls face aux restes. Quelques passants ignorant les regards d’autrui, des bloques de glaces mobile, rapide et pressés pour la plupart. Les jours à Los Angeles étaient presque interminables et pourtant il s’y passait tellement de chose un peu partout. Passé minuit, il fallait s’attendre à tout dans la ville du pêché. Je pose mon postérieure sur le siège arrière de la voiture en patientant quelques secondes histoire que mon accompagnateur en fasse de même.

    En regardant un peu partout, je pouvais constater que la route était assez fluide au niveau du boulevard et que nous arriverons plus rapidement que prévus dans la rue située à une vingtaine de minute d’ici. La porte claqua et nous étions maintenant en route. Je posai ma joue sur mon poing tout en continuant d’observer la ville dehors, par la vitre. Je ne faisais pas vraiment attention à mon interlocuteur, en pensant que celui-ci n’avait pas l’éloquence facile. Rapidement, pourtant, il entreprit de continuer la conversation avec toujours le même ton. Mon air impassible et mes yeux froid ne voulait plus se détacher de la fenêtre, alors je répondis sans même me retourner :

    Habituellement, mon père ne m’accorde pas le privilège d’avoir un garde du corps. Cela m’étonne beaucoup de sa part.

    Elles sont comme les sombres minutes d’une gamine et lorsque le ciel de la journée pointe, elle semble rester dans les ténèbres et tout cela me rend nostalgique. Je n’espère qu’une seule chose, que la nuit tombe pour que l’oublie du bleu inexistant qui ne se reflétera jamais dans mes yeux disparaisse, loin dans mon esprit. Je peux continuer de contempler mes iris dans tous les miroirs du monde, ils ne pourront jamais égaler ceux des cieux. Mes paupières se ferment lourdement avant de s’élevé définitivement. Je repris sans effroi :

    Si je suis à ses côtés aujourd’hui, c’est peut-être qu’au fond, j’étais demandée. Et puis, je sais ce que les gens disent en dehors, je sais ce qu’ils pensent de lui…Sans rentrée dans les détails bien qu’il n’y est rien de vraiment intéressant à caché, je peux sans conteste, vous avouez qu’il est comme une lumière pour moi. Et même s’il n’est pas toujours auprès de moi, c’est le seul père que je n’ai jamais eu. C’est un passé récent, mais c’est le seul qui me rattache à ma défunte mère.

    Je ne pouvais plus supporter le visage qui me faisait face. Des images, quelques mots aussi me revinrent en tête et le passé prit une fois de plus le dessus. Des paroles qui blessent encore aujourd’hui et qui n’ont pourtant rien de détestable. Avant, j’étais la jeune fille perdue dans un nouvel univers, celui de la richesse, du danger, de la loi et du soi-disant ordre de la vie. Je m’aplatie doucement sur le siège déposant ma tête sur celui-ci. Je glissai mes hanches vers le bas, relevant ainsi mes genoux. J’avais l’air fine à me croire torturer et bien triste du reste. Je ne paraissais pourtant pas lamentable ni même désespérée. Rien de fatiguant dans mes pupilles. Que pouvais-je bien attendre comme réponse de la part d’Ostian ? Il venait d’engager un sujet qui n’était pas sensible ou tenu du top-secret. Après tout, une vie de famille n’est jamais différente quelques soit la classe sociale. Des hauts et des bas, la perte d’un être cher se qui amène à une certaine réflexion de l’enfant touché. Je venais même parfois à me demander s’il n’aurait pas été mieux que je naisse en tant qu’enfant de sexe masculin. Ce qui me fit sourire seule laissant le garde du corps peut-être un peu égaré. Je pointai mon regard en direction du jeune homme. Un regard fixe mais pas défiant.

    J’ai été adopté, il y a onze ans, voila pourquoi peu de gens connaisse mon identité. Je ne pense donc pas être une trop grosse gêne pour mon père.

    La sincérité est une vertu qui relève souvent de l’art, mais j’étais loin de parfaire à cette discipline. J’étais plutôt crue envers ma propre personne et je ne m’estimais jamais plus que celui qui m’avait élevé. Il ne fallait rien caché à personne et les problèmes n’existent pas. Je pouvais bien parler, en ce moment, je n’étais pas sur le podium, niveau franchise. Mais tout cela ne concernait que moi. Après tout, mon père aussi devait avoir beaucoup de petits secrets, moi, le connaissant normalement mieux que quiconque. La coutume voudrait que je retourne ma question à mon partenaire, mais je ne m’attendais pas à une réponse concrète ou en tout cas courante…

    Voyons, pourquoi serais-je la seule à raconter ma vie… ?

    Fis-je en me replaçant plus décemment.

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MessageSujet: Re: [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente...   [Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... I_icon_minitimeMer 22 Sep - 23:30

[Pv Hayley] Par moi on va dans la cité dolente... Sanstitre1ej

Ostian écouta, attentif, la jeune femme. Il espérait mieux cerner sa protégée, tout était bon à prendre pour assurer au mieux la protection de l’objectif. Une part de lui riait de son habilité à travestir sa curiosité réelle derrière des motivations pratiques. Il la réduisit au silence et repris le cours de la conversation tout en restant alerte à leur environnement. Il pouvait sentir la prise de vitesse rapide de la voiture, fonçant sur l’immense boulevard ouvert par la voiture de tête puissamment équipé qui suffisait amplement à dissuader quiconque de se mettre en travers de la route du convoi. Ses sens acérés percevaient la vibration des pneus lisses contre l’asphalte. Le chauffeur avait sans doute reçu comme indication de conduire le plus vite possible pour semer un éventuel poursuivant ou éviter toute filature. L’Extended trouvait l’idée avisé. La voix mélancolique de la jeune femme le ramena à la réalité. Voilà qu’elle abordait le sujet de son père. Comme elle paraissait distante le regard ainsi perdu dans le vague. Elle était aussi froide et effacée que les formes grisâtres floues des buildings qui défilaient à travers la vitre.

Etait-elle aussi insensible qu’elle le laissait paraître ? Ou bien juste blasé par ce qui devait être une ronde éternelle et monotone dans une vie peu excitante. A quoi pouvait bien s’occuper une fille de la haute ? L’agent devait bien avouer qu’il n’en avait aucune idée. Les rares civils auxquels il avait été confronté étaient généralement de pauvres ères essayant tant bien que mal de survivre ou bien une racaille des plus misérables prêt à tuer son prochain pour quelques liards. Elle n’avait fait aucune récrimination à ses conditions, il en déduisait donc qu’elle ne faisait pas partie de ces pourris gâtés qui considéraient que le monde entier leur était soumis. Non. Elle semblait plus profonde que ça. Sa relation avec son père semblait par exemple particulièrement ambigüe. Ostian décelait une sorte d’admiration dans le ton de sa voix. Le président Nolan était sa « lumière », la dernière chose à laquelle elle pouvait encore se raccrocher. Non, sans doute ne l’aimait-elle pas mais elle avait besoin de lui tout comme visiblement Deacon Nolan avait besoin d’une fille adoptive.

Un besoin réciproque qui entraînait deux personnes à être ensemble, dans un certain sens c’était triste à mourir. Mais néanmoins l’Extended pouvait saisir le ton ironique et acerbe sous-jacent à ses paroles. Elle reprochait à ce père de substitution son absence mais du point de vu de l’agent elle ne tentait pas tellement non plus de le connaître. Savait-elle au moins qui était réellement Deacon Nolan ? Avant d’être le bon papa c’était surtout un symbole de terreur et d’oppression pour des milliers d’autres personnes. Ostian continua à la fixer du regard essayant de déchiffrer ses pensées derrière ce visage plongé dans quelque réflexion obscure. Au moins il avait la certitude qu’elle ne lui poserait pas beaucoup de problèmes. Ce qui était déjà une chose. Malgré lui il se crispa soudainement lorsqu’elle relança la conversation. Maintenant il devait parler de lui ! Ben voyons, et ensuite on se retrouverait tous au coin du feu pour pleurer sur l’épaule du voisin et boire la tisane. D’autant plus qu’il ne pouvait pas décemment lui dire qu’il était un tueur top catégorie au service de son « lumineux paternel ».

-Vous êtes la seule à raconter votre vie car j’ai bien peur que la mienne soit des plus moroses. Ajouté au fait que vous ne me reverrez sans doute plus à la fin de l’après-midi, il est donc inutile de me témoignez le moindre intérêt. Je suis celui qui prend les bales, c’est tout.

*Et également que la moindre information sur mon compte te conduirais dans une cellule de détention de classe A, fille du président ou non* pensa-t-il intérieurement d’un air amer, même si secrètement il était quelque peu touché d’une telle marque d’intérêt à son encontre.

-Ne vous inquiétez pas, pas besoin de ma biographie pour savoir que je peux assurer sans férir votre sécurité mademoiselle.

La voiture ralentissait brutalement alors qu’il arrivait en vue du centre commercial. Le service de sécurité avait prévu les choses pour que la fille du président puisse passer inaperçu. Pas de cérémonial et pas d’escorte privée. Ostian était également prêt à parier qu’elle apprécierait d’être dispensée d’un discours de bienvenue barbant et hypocrite. La façade de l’immense galerie brillait de milles feux, telle une torche vive au milieu de l’océan de formes grises de Los Angeles. L’Extended descendit en premier et fit un signe de tête aux gardes de tête. Tout était sécurisé. Prêt à dégainer, il la laissa descendre à son tour.

-Essayez de ne pas vous éloignez de moi et évitez également les zones trop exposées. Mêlez vous à la foule. Je préfère quelques badauds morts que vous blessée. Vous avez un programme particulier ? Je verrais parfaitement un collier de diamant assortis à vos yeux autour de votre cou.

C'était sans doute le genre de platitude que sortait les gouvernantes et soudain Ostian eut honte de sa pitoyable tentative pour mettre à l'aise sa protégée.
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