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 Coeur d'ombres.

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AuteurMessage
Rose Sullivan
Rose Sullivan

Féminin
Messages : 4
Localisation : Perdue.
Emploi : Sans emploi.

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Votre couverture: //
Jauge d'Expérience:
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Coeur d'ombres. Vide
MessageSujet: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitimeJeu 16 Sep - 20:55

Fiche de Présentation

Coeur d'ombres. Image au choix
    PRENOM :
    ÂGE : 19 ans
    EXPERIENCE RP : Quelques années.
    AVIS SUR LE FORUM : Une chouette aventure en perspective.
    COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM : Trainée de force par quelques fous furieux.

NOM
PRENOM


ÂGE : Une vingtaine d'années.
NOM DE CODE : Aucun.
ETAT CIVIL : Célibataire et sans attache.
PROFESSION : Sans emploi.
ARME(S) ou MAGIE : Télékynésie.
NATIONALITE : Américaine.

Coeur d'ombres. Remodele


Description
Physionomique


Gargouillis

Description
Psychologique


Gratouillis








Récit
Biographique




Avant propos.

Notre histoire est née du chagrin, de la mort et de la souffrance. Il ne s’agit pas d’une belle histoire : à aucun moment notre lecteur pourrait être émerveillé par une action ou une parole. Tout y est laid, tout y est triste, chaque être et objet renvoie à un désespoir humide et flasque qui flotte sur l’entièreté du récit et qui l’empoisonne. Cette désespérance engendre comme conséquence inavouable une médiocrité dégoulinante et sordide telle qu’on peine à la concevoir dans son infinité. Et comme rien n’est grand et que tout est bassement petit, il ne s’agit pas d’une bonne histoire non plus. Elle n’est pas capable de créer du rêve parce qu’elle est mal écrite. Aucune peinture de contrée lointaine, aucune chimère, ne se dessine au fil des mots. Rien ne survit en dehors du texte car ce dernier ne marque pas au fer rouge dans l’esprit de son lecteur, sa douleur imperceptible et silencieuse. L’histoire n’est pas faite pour demeurer, une fois finie elle replongera immédiatement dans les limbes d’un suaire de ténèbres et d’oublis.
L’histoire disparue, qui n’a même pas laissé derrière elle les ruines de son échec, est vouée à se répéter encore et encore, jusqu’au jour où quelqu’un saura y mettre fin. Mais en attendant la venue d’une telle personne, l’enfer continue pour les pauvres âmes qui en sont les captives. Leurs maux n’auront de cesse de se renouveler jusqu’à ce qu’enfin quelqu’un témoigne de leur martyr et les sauve de ce néant dans lequel ils se sont noyés. Peut-être est-ce vous ce témoin muet ? Peut-être pourriez vous devenir la mémoire de ces hommes et de ces femmes que le monde a laissé de coté ? Une chose est sûre toutefois, vous seuls serez les survivants de cette histoire. Vous uniquement pourrez quitter ce cauchemar tout simplement car vous n’y avez pas votre place. Votre rôle de spectateur n’est néanmoins pas un cadeau, car si les événements n’ont de prise sur vous, vous n’en avez guère sur eux également. Vous serez impuissant et cette faiblesse vous contraindra à subir nos mots et nos idées. Les personnages mourront, les uns après les autres et vous ne pourrez rien faire pour influer sur leur sort. Vous survivrez oui, mais pas indemnes. Bien sûr il sera toujours possible d’interrompre la lecture, par ennui ou crainte, ou encore de la bâcler, ne pas chercher à aller jusqu’au bout ou que superficiellement, mais ce serait lâche, ce serait mesquin. Refuserez vous à ces pauvres ères de vous montrer leurs misères ? Les abandonner ainsi reviendrait à les tuer une nouvelle fois. Vous ne vaudriez alors guère plus que ces pâles copies d’êtres humains.
Pour les autres en revanche, les Courageux qui iront jusqu’au bout sans tricher, sachez que votre acte de lecture aura permis à ces gens de vivre une seconde fois, loin de leur monde d’obscurité et de malheurs.

Mais le temps qui nous a été imparti est désormais écoulé. C’est l’heure du départ et vous vous préparez à monter dans un train sans terminus, sans limite, et sans frontière.


Toucher le fond et refaire surface.
"Celui qui veut atteindre l’aube doit passer par les chemins de la nuit."


La fin.

À l’aboutissement de toute chose, il y a l’Ombre. Un puits noir et vorace dont les profondeurs sont engorgées d’existences parvenues à leur terme. Parmi les ombres mouvantes qui composent ce trou sans fond, il y a Rose. Elle tombe dans le manteau de nuit et ne peut rien faire pour freiner sa chute. Ses cheveux blonds ondulent sur son visage pâle, animés par le vent glacial qui siffle à ses oreilles et qui paraissent prendre vie comme pour l’étrangler. Rose ignore comment elle s’est retrouvée dans ce lieu à la limite de la conscience humaine. Elle s’est égarée dans cet empire nocturne trop vaste, trop immense, pour qu’elle puisse en mesurer toute l’infinité. Aucune lumière ne l’accompagne dans ce dédale, et c’est sans force qu’elle est attirée vers l’abime. Elle est vulnérable face à cette démence qui l’engloutit, elle se sait étrangère à cet univers, et à l’autre aussi, là d’où elle vient. Ce rappel de ses origines la tire brutalement de sa torpeur. Cet ailleurs qui n’est pas fait que d’obscurité, cet ailleurs est encore à portée, il lui suffirait juste de tendre la main pour l’effleurer. Le gouffre ténébreux tremble sur ses fondements, frissonnant à l’idée de laisser s’échapper cette nouvelle occupante. Mais Rose n’a que faire des angoisses de la gueule d’ombre et c’est avec un cri triomphant qu’elle lève les bras vers un ciel invisible. Une palpitation soudaine la traverse, premier élan d’une vie renaissante allant en s’intensifiant. Rose hurle dans le silence terrifiant qui l’accompagne et le son de sa voix résonne comme les premiers braillements d’un nouveau né. Puis elle se met à rire et dans le même instant une douce lueur l’enveloppe et la nimbe d’un voile nacré. Elle sourit, forte de cette toute nouvelle vigueur, et prend une profonde inspiration. Une vitalité tremblante s’infiltre dans ses muscles, sa chair et toute son âme. Rose ouvre les yeux.


Elle ne reconnaît pas la chambre dans laquelle elle se trouve. Elle est d’ailleurs allongée à même le sol de celle-ci et ne se souvient pas non plus de comment elle a pu finir dans une telle position. Elle regarde autour d’elle, un éclat d’incompréhension dans le regard. Les murs couleur crème et dépossédés de toute décoration lui font un effet désagréable. Quant au plafond il est blanc et de celui-ci pend une ampoule mise à nue dont la lumière vacille, sur le point de s’éteindre. Un nœud d’angoisse commence à se former au creux de son ventre, une appréhension sourde et diffuse, comme si elle avait le sentiment d’être sur le point de découvrir un horrible spectacle. Elle tente de se relever mais son corps ne lui obéit pas. Ses membres sont raides, sa tête est lourde et une migraine douloureuse lui malaxe le cerveau. Elle a mal, elle se sent dans un état lamentable et elle ignore pourquoi. Ne pas savoir ce qui lui arrive l’effraie bien plus que tout le reste. Elle tente une nouvelle fois de bouger mais en vain et face au piètre résultat de ses efforts, sa peur grandit encore. Ses yeux s’agitent en tout sens et cherchent dans la pièce quelque chose pouvant mettre fin à son cauchemar. Ils s’attardent sur les parois, le plafond, glissent sans la voir sur une fenêtre d’où filtre un mince rai de lumière, puis soudain son errance visuelle prend fin. À sa droite se trouve un lit, elle voit les pieds du meuble ainsi que les draps qui pendent misérablement dans le vide. Ces derniers sont sales, et la crasse semble s’être incrustée dans le tissu. Et au dessus du lit, à la limite de son champs de vision, la jeune fille perçoit des choses qui s’agitent. Elles sont petites et volent en tout sens, comparables à de petites tâches d’obscurité animées. Elles ne font aucun bruit et cette absence de bourdonnement les rend d’autant plus inquiétantes. L’une d’entre elles quitte alors la nuée et vient se poser près de la femme alanguie au sol. Celle-ci la suit des yeux, inquiète de voir cette horreur minuscule s’approcher d’elle. Mais un éclat d’acier détourne son attention, son regard se dirige vers l’un des pieds de lit et à travers l’obscurité, elle voit la gueule béante d’un revolver pointé sur elle. Le canon du pistolet est encore fumant et une odeur de poudre s’en dégage. La respiration de la jeune femme, au lieu de s’accélérer à la vue d’un tel objet, se calme comme si elle avait trouvé un quelconque réconfort dans cette découverte. Et c’est effectivement le cas, la mémoire lui était revenue et en y réfléchissant bien, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter.
Elle se nomme Rose et sait que tout ira bien désormais. La chambre ne lui parait plus du tout inquiétante, les mouches qui volettent autour du cadavre dans le lit ne l’effraient plus et mieux encore, la douleur dans son crâne s’efface au fil des secondes. Sa respiration se fait plus légère, à la limite de l’imperceptible, tellement silencieuse qu’on la croit morte pendant quelques instants. Seuls ses yeux témoignent du fait qu’elle est encore en vie. C’est alors qu’une tâche pourpre se forme sous sa tête, salissant à la fois la moquette et ses cheveux. La flaque devient rapidement lac, puis mer et enfin océan. Le sol de la chambre en est entièrement recouvert en quelques secondes et Rose donne l’impression de flotter au milieu de vagues rougeoyantes. De l’embrun sanguinolent vient se déposer sur son visage, rehaussant la pâleur de sa peau, mais complètement inintéressée, Rose ne l’essuie pas. Son regard est rivé vers le plafond et il n’en bouge pas. Ses yeux ont cessé tout mouvement et ses prunelles ne brillent plus d’aucun éclat.

Un filet de sang apparaît à la commissure de ses lèvres et coule délicatement le long de sa joue. La mince ligne vermeille croît et se transforme en torrent qui vient s’abattre sur la moquette dans une immense cataracte. Rose expire son dernier souffle en même temps que le sang afflue dans sa bouche. Elle se noie de l’intérieur, sa gorge remplie du liquide carmin, elle se noie et pourtant n’a pas peur. Elle se sait mourir et ne craint pas ce qui l’attend ensuite, que ce soit le vide ou autre chose. Après quelques derniers spasmes, son corps s’immobilise et il presque sûr alors qu’elle est bel et bien morte, entre ces quatre murs nus, à coté du cadavre de sa pauvre mère. Pourtant son esprit flotte encore, brouillard invisible à l’œil nu, et traverse le reste de l’appartement. Il ne s’attarde que peu parmi les couloirs et les pièces désolées, ne cherchant qu’à fuir les ruines de sa vie passée. Mais au moment de franchir l’entrée principale et donc de quitter cet enfer poussiéreux, quelque chose retient l’âme. Un poids qui se pose sur ses épaules et qui ne veut plus la quitter, lui ôtant par la même tout espoir de fuite. Ce sont ses souvenirs qui la lient à la terre et ne lui permettent pas de trouver la paix. L’esprit de Rose se détourne de la porte d’entrée et fait volte face, devant elle s’étend le hall vide. Son corps fantomatique lévite sans un bruit et menace de disparaître à tout instant sous l’effet de quelque courant d’air. Pourtant il ne perd pas sa cohésion à un seul instant et ressemble davantage à une photographie ancienne de la jeune femme qu’à un être d’outre tombe. Mais sa nature de spectre ne fait aucun doute et son regard apathique souligne cette absence d’énergie vitale. Soudain Rose avise un portrait accroché à l’un des murs impersonnels du couloir, elle se voit bien plus jeune qu’aujourd’hui, souriante aux cotés de sa mère qui la serre tendrement dans ses bras. Elles donnent l’impression d’être heureuses toutes les deux, mais seule l’une d’entres elles ressent pleinement le bonheur éprouvé, l’autre ne fait que semblant et parodie une humanité qu’elle n’a jamais eu. Un délicat sourire se forme sur le visage éthéré de Rose, comme si au final sa condition d’esprit ne l’effraie plus vraiment. La vue du portrait n’a pour elle pas plus de portée qu’une bonne plaisanterie et c’est seulement maintenant qu’elle se rend compte de toute l’ironie qu’il s’en dégage. Elle se souvient de ce jour là, où l’ombre rodait déjà.

7 Avril 2070

Rose sourit aux cotés de sa mère tandis que le photographe peaufina les derniers réglages de son appareil. Rose sourit, non pas parce qu’elle en eu la moindre envie ni même pour faire plaisir à la femme à ses cotés, mais parce que la situation l’exigeait. Elle devait donner aux gens l’image d’une fille gentille, candide et un peu bêtasse, ce pourquoi elle plaquait quotidiennement sur son visage un sourire enjoué simulant ainsi une innocence qu’elle n’avait définitivement pas. Autant qu’elle s’en souvenait, cette comédie durait depuis sa plus tendre enfance et jamais personne ne l’avait soupçonné, à aucun moment, d’être une étrangère au milieu des êtres humains. Elle pouvait rire, chanter, simuler un quelconque attachement à ceux qui l’entouraient, mais à chaque fois elle jouait un rôle. Les gens n’aimaient pas l’incompréhensible, tout ce qu’ils ne comprenaient pas les effrayait, or qu’était donc Rose si ce n’est une sorte d’inconnu terrifiant pour tout être civilisé qui faisait passer l’émotion avant la raison ? Elle était un intellect pur, capable de conceptualiser les sentiments d’un humain de base et de les reproduire mais jamais de les comprendre et de les ressentir. Et sa survie dépendait principalement de son talent à contrefaire ces affects sensibles, la mettant ainsi hors de portée de tout soupçon. Aussi lorsque sa mère s’était arrêtée devant la boutique d’un photographe, trépignant sur place en proposant à sa fille de réaliser un portrait d’elles, Rose avait sourit et mimait l’engouement de passer un moment si fort aux cotés de sa génitrice. Mais tandis que sa mère quittait la voiture, Rose avait levé les yeux au ciel, priant pour que quelqu’un lui épargne une telle corvée. On ne l’avait pas entendu.
Le déclic de l’appareil retentit et marqua ainsi la fin du supplice de Rose. Son sourire s’effaça et Rose reprit l’air de neutralité sereine qu’on lui connaissait. Sa mère, Sarah Sullivan, une belle femme malgré ses cinquante trois ans, se rua sur le photographe, déterminée à voir la première ce portrait qui décorerait son appartement deux années durant. Rose fit semblant de partager sa joie et remercia chaleureusement l’homme qui avait immortalisé l’amour réciproque d’une mère et de sa fille. Rose ne croyait pas un mot de ce qu’elle disait.
Quelques instants plus tard, elles sortirent de la boutique et rejoignirent leur véhicule. Le coffre de la voiture était chargé de provisions et il était désormais temps pour elles de rentrer. Le moteur vrombit et le tacot se mit en route. Rose posa son front contre la vitre, comme elle avait pour habitude de faire, puis elle regarda le paysage défiler. Comme à chaque fois, elle s’interrogea sur la raison de son existence et sur son inaptitude à ressentir des émotions. Oh, elle ne se lamentait pas sur son sort, au contraire, elle l’analysait comme un problème de mathématiques, cherchant la réponse logique à ses interrogations. Elle les analysait sous tous les angles méthodiquement, opérant ainsi une sorte de dissection intellectuelle. Et comme à chaque fois, Rose ne trouva aucun aboutissement à ses réflexions. Elle se détourna de la fenêtre et dévisagea sa mère qui conduisait. Celle-ci dû sentir son regard car elle quitta la route des yeux quelques instants et lui sourit. Rose lui rendit son sourire. Elle ne comprenait pas cette femme. Elle ne comprenait pas le lien qui les unissait en dehors du fait qu’elle lui avait donné la vie. Pourquoi cette femme lui montrait un tel attachement ? Pourquoi s’occupait t’elle de Rose sans rien attendre en retour ? Cette relation n’avait aucun sens pour la jeune fille. Qu’avaient-elles de commun au fond ? Cette chevelure blonde et ces yeux verts ? N’était-ce pas risible de partager ces uniques traits physiques avec sa propre mère ? La vérité était qu’elles ne se ressemblaient pas et ne se ressembleraient jamais.
Le bruit des pneus freinant sur le bitume coupa court au fil de ses pensées. Elles étaient chez elles. Par « chez elles », il fallait entendre un petit appartement minable niché au cœur d’un immeuble décrépi. Le bâtiment avait subi son lot de vandalismes et sa splendeur d’autrefois n’était plus. Ses murs tagués ne permettaient pas de deviner leur couleur d’origine, l’état lamentable des canalisations donnaient lieu à de nombreuses inondations, quant à l’électricité, elle était régulièrement coupée. Et de surcroît, l’ascenseur était en panne depuis trois ans déjà. Autant dire que le confort était des plus médiocres pour les locataires de l’immeuble. Rose descendit du véhicule et en fit le tour pour aider sa mère à décharger les provisions. Elle attrapa plusieurs sacs, tous remplis à ras bord de boites de conserves achetées à bas prix, puis se mit en route vers le hall de l’immeuble, laissant derrière elle sa mère se charger à son tour. Lorsque Rose parvint à l’entrée du bâtiment, tout aussi minable que le reste, elle ne fut que peu surprise de constater la présence d’Emile Buggler, le concierge de l’immeuble. Buggler était un homme de quarante cinq ans et qui ressemblait davantage à un vieil épouvantail qu’à un être humain. Fait qui aurait dérangé de nombreuses femmes, Buggler épiait tous les allées et venues de Rose, chaque fois qu’elle sortait ou entrait, il se postait à la porte pour la regarder passer. L’intérêt qu’il manifestait pour elle était d’autant plus visible de par la bosse qui se formait entre ses cuisses chaque fois qu’il la voyait. Rose savait quelles étaient les attentes de Buggler, et l’idée d’y accéder ne la rechignait pas outre mesure si cela avait pu lui apporter. Mais Buggler n’était pas utile, il n’était ni riche, ni beau et devait être également un piètre amant. Bien sûr la satisfaction qu’elle pourrait ressentir à le manipuler, à briser ses espérances unes à unes ou dans le culte charnel qu’il lui vouerait, cette satisfaction serait bien réelle mais elle s’en lasserait rapidement, et il n’y avait rien de plus difficile que de se débarrasser d’un parasite dont on ne voulait plus. Elle passa à coté de lui sans même le regarder, sentant peser sur ses épaules son regard lubrique et vicieux. Rose était indifférente mais pas idiote. Elle se doutait qu’un jour les pulsions de Buggler prendraient le pas sur la raison, et qu’il passerait à l’acte. Mais tant qu’il se contentait de baver sur elle, l’esprit bouillonnant de fantasmes inavouables, il ne représentait pas un danger, à peine une distraction. Rose quitta le hall et commença à gravir les marches. L’appartement était au dernier étage et se trainer jusqu’à là haut était toujours exténuant, surtout lorsque l’on avait les bras chargés de courses. Rose peina tout au long de son ascension, et les pauses qu’elle prit à chaque pallier gravit ne l’empêchèrent pas d’être considérablement essoufflée une fois arrivée. Elle posa les sacs à ses pieds et déverrouilla la porte de l’appartement à l’aide des clés qu’elle avait sorti au préalable d’une de ses poches.
Puis il y eut un cri à l’étage du dessous suivit d’un bruit sourd et de tintements métalliques. Rose s’interrompit dans son geste et baissa les yeux vers le sol, comme cherchant à transpercer du regard le parquet pour voir la source du fracas. Il ne se passa plus rien pendant quelques secondes, le temps donnant l’impression de s’être figé, puis le silence se brisa lorsque des gémissements s’élevèrent. Rose écarquilla les yeux lorsqu’elle reconnut la voix de sa mère. Qu’avait-elle donc fait pour en être réduit à pousser ces couinements d’animal blessé ? Rose ramassa les sacs et les entreposa dans l’entrée de l’appartement avant de ressortir. De nouveau sur le pallier elle verrouilla la porte, sans donner l’impression de se presser, tandis que sa mère gémissait en contre bas. Enfin la jeune femme se décida à descendre, davantage motivée par la curiosité que par une réelle nécessité. Mais Rose n’avait pas pris pleinement conscience de la gravité de la situation. Et lorsqu’elle vit le corps brisé de sa mère sur les marches, son cou formant un angle bizarre, Rose trembla. Pas par tristesse, mais par crainte, sa mère faisait partie de son univers, elle en était le pilier, sans elle, son monde s’effondrait. Rose s’agenouilla à ses cotés et la regarda, les tripes nouées par l’angoisse. Malgré la douleur, Sarah Sullivan restait belle. Elle la contempla ainsi, abandonnée sur cet escalier à la manière d’une poupée disloquée. Rose ne dit mot, pas même pour la rassurer. Parler n’aurait servi à rien dans un tel moment si ce n’est masquer la souffrance. Alors plutôt que parler, Rose hurla comme jamais elle n’avait hurlé de sa vie, les murs vibrèrent et le bâtiment tout entier résonna de son affliction.

*

Le diagnostic tomba quelques jours plus tard. Sarah ne pourrait plus jamais marcher ni même faire quoi que ce soit par elle-même. Elle resterait dans cet état catatonique jusqu’à la fin de ses jours, comparable à une marionnette dont on aurait coupé les fils. Les yeux de Rose étaient secs d’avoir trop pleuré. La jeune femme avait fondu en larmes auprès des urgentistes, ceux qui les avaient découvertes sa mère et elle dans l’escalier. Elle avait sangloté auprès des médecins, avant et après qu’on lui annonce la nouvelle, et dans le hall agité de l’hôpital, elle continuait de pleurer. Une infirmière vint lui apporter un verre d’eau et lui murmura des paroles réconfortantes. Mais elle ne put rester, appelée par la charge de travail qui était la sienne, et elle laissa Rose seule, reniflante. Cette dernière se moucha et prit une inspiration difficile. Tout au long de ses derniers jours, ses nerfs avaient été éprouvés, non pas par le sort de sa mère mais par le fait qu’il s’agissait du rôle de sa vie. Son talent de comédienne avait été mis à contribution à son plein potentiel. Elle avait dû imiter la fille bouleversée durant de nombreuses heures et la fatigue devenait palpable. Comme avant une représentation, lorsque l’on tenait le premier rôle et que l’attente du public reposait sur nos seules épaules, Rose avait ressenti une boule d’angoisse dans ses entrailles qui ne l’avait toujours pas quitté. La crainte de faillir au milieu de la scène, oublier son texte, perdre le naturel de ses gestes et de son jeu, cette terreur sourde l’obnubilait chaque nuit. La jeune femme devait faire un choix. Soit elle laissait sa mère ici, et donc devait se plier au rôle qui lui incombait à chacune de ses visites à l’hôpital. Soit elle se sacrifiait pour sa mère et la ramenait chez elles, en mettant de coté ses études pour se consacrer entièrement à Sarah. Les deux solutions lui déplaisaient fortement.
La jeune femme baissa la tête, contemplant ses pieds. Les gens allaient et venaient autour d’elle, sans lui prêter la moindre attention. Elle réfléchissait. Que devait-elle faire ? Qu’est-ce qui serait le plus viable pour elle ? Venir chaque jour se lamenter au chevet de sa mère jusqu’à ce que celle-ci passe l’arme à gauche, ou s’en occuper elle-même à l’appartement où elle pourrait être enfin elle-même, loin du regard de tous. Rose fronça les sourcils. Pourquoi donc cette idiote était-elle tombée dans ce foutu escalier ? Pourquoi s’était elle brisée la colonne vertébrale ? Pourquoi ne pourrait-elle plus jamais remarcher ?
Pourquoi la seule rempart entre Rose et le monde extérieure s’était elle écroulée ?
Pourquoi sa mère avait failli ?
La jeune femme n’avait pas fait preuve d’assez d’amour ? Ou bien quelqu’un la punissait pour ce qu’elle était réellement, un monstre insensible qui ne se souciait de rien ?
Rose se remit à sangloter, seule sur son banc au milieu du hall. Ses pleurs d’abord étouffés devinrent de plus en plus audibles et quelques personnes se tournèrent vers elle. Elle les haïssait, tous. Ils avaient pitié d’elle et cela lui était insupportable. Rose serra les poings puis se tut.

*

Il lui fallut bien se décider. Choisir ce que serait son quotidien, son futur et sa vie toute entière. Elle le fit de mauvaise grâce mais la nécessité l’exigeait. Elle n’abandonnerait pas sa mère. Elle ne la laisserait pas seule, ici sur ce lit blanc, désossée et sans vie, sans personne à qui parler. Elle avait fait son choix. Elle ignorait si ce dernier était le meilleur à court ou long terme. Ce que Rose savait en revanche, c’est que de toutes les décisions qu’elle avait eu à prendre au court de sa vie, celle-ci était sans doute l’une des plus importantes.
Il ne s’agissait pas seulement de son existence.
Mais aussi de celle de sa mère.
Son amour.
Son bien-être.
Sa survie.
Rose n’avait pas besoin que sa mère puisse lui parler ou l’entendre. Rose n’avait pas la nécessité d’avoir à ses cotés un autre être pensant.
Rose avait en revanche besoin du concept de la maternité. Il lui fallait un support, un pilier indestructible, un cocon d’affection qui lui permettrait de continuer à faire semblant. Que sa mère ne fut plus qu’un corps amorphe, cela importait peu à Rose.

La jeune femme se sentait bien mieux à présent.

Intermède.

Un mois s’était écoulé. Un mois de ce qui pour Rose, s’apparentait le plus à l’idée de bonheur. Les jours se suivaient et se ressemblaient, et pourtant, Rose était heureuse. Sarah était rentrée chez elle, et désormais, sa fille s’occupait d’elle plus qu’elle ne l’avait vraiment fait de son vivant. Elle l’habillait, la lavait, la nourrissait et lui lisait à haute voix des contes le soir venu, pour l’aider un peu à alléger son chagrin de ne plus pouvoir bouger.
Sarah ne doutait pas de l’amour de sa fille. Mais la folie l’emporterait peut-être bientôt sur son affection, et dans sa lucidité démente, alors verrait elle sans doute le vrai visage de son enfant.
Se rendrait-elle alors compte que, tandis qu’elle gisait sur un lit, sa fille à coté, exultait de joie ?
Les Sullivan vivaient désormais sur la pension d’invalidité de Sarah. D’une certaine façon, leurs finances n’avaient jamais été si bonnes, et Rose en était la principale favorisée. Car Sarah n’avait plus l’usage de l’argent. Elle ne l’aurait plus jamais.
Pourtant Rose n’était pas ce genre de femmes à se satisfaire de ce qu’elle avait sans rien donner en retour. Se consacrer à sa mère signifiait pour elle, de se donner entièrement. De fait, elle avait abandonné ses études (qui de toute manière ne l’avaient jamais intéressé, comme bien d’autres choses). Elle ne sortait plus et avait coupé les liens fictifs qu’elle entretenait avec ses « amis ». Mais sa solitude ne lui pesait pas. Le silence qui planait dans les pièces vides, parfois ponctué par sa propre respiration ou celle, plus difficile, de sa mère, tout ceci lui apportait une telle intensité émotionnelle, qu’elle ne savait trop comment gérer cette joie nouvellement acquise.
Son esprit, par quelque mécanisme trouble, avait pourtant trouvé le moyen de canaliser cette forme de félicité.


Rose était heureuse, car elle avait cet air là en tête.
Elle ne se souvenait pas de l’avoir entendu à la radio ou à la télé, ni même au détour de l’allée d’un supermarché. Mais il était là, dans son esprit, et résonnait à toute heure du jour et de la nuit. Bien que la jeune femme n’ait jamais eu une quelconque affinité avec la musique, elle devait bien admettre que ce morceau là lui plaisait. Il était différent de tous ceux qu’elle avait pu entendre auparavant. Il l’habitait, littéralement. Il la faisait danser, comme un cavalier le soir d’un bal de promo, avec fougue et fureur, rage contrôlée et jamais menaçante, empreinte d’une certaine douceur érotique. Chaque note la faisait vibrer, chaque accord faisait trembler son corps d’une énergie sans cesse renouvelée. Un amant n’aurait jamais su l’animer ainsi, cette poupée de porcelaine au visage de marbre.
Rose était heureuse.
Dès lors que Rose avait terminé de s’occuper de sa mère, elle fermait la porte de la chambre et s’abandonnait toute entière à la musique. Son monde s’était reconstruit depuis le retour de Sarah, il était légèrement différent de l’ancien, mais si peu au final. Ce qui l’animait surtout, au-delà du morceau, c’était de ne plus à avoir besoin de faire semblant. Personne ne pouvait la voir telle qu’elle était en vérité, même pas sa mère puisque la porte était close.
Plus jamais Rose n’aurait à faire semblant d’être heureuse.
Plus jamais elle rirait alors qu’elle n’en avait pas envie.
Elle pouvait être elle, une fleur enfin éclot après un trop long hiver, un diamant brut et brillant, sans fioriture ni ornement.
Rose dansait, ici et là, lorsque le besoin lui en prenait. Elle rythmait ses pas, elle agitait ses hanches et ballotait sa tête sur l’air spectral, marionnette démente et complètement décalée au milieu de ces pièces vides. Lorsqu’elle faisait la vaisselle, Rose ne pouvait s’empêcher de taper du pied. Dans le salon, elle tournoyait sur elle-même, en souriant, d’un sourire vrai. Et dans sa chambre, face à son miroir, elle riait. Ses yeux autrefois vides et figés sur le néant, devenaient durant ces instants, deux perles brillantes et vivaces. Son vide intérieur, elle le sentait comme chassé. Elle ne pouvait se l’expliquer, même en y réfléchissant pendant de longues heures. Mais tout ce qu’elle désirait au final, c’est que cela dure le plus longtemps possible.
Elle voulait continuer de se sentir en vie, et non plus étrangère au milieu des autres. Elle désirait ardemment, être en émoi face à un chaton écrasé, devant le cercueil ouvert d’un proche ou encore, plus innocemment, pleurer devant un film romantique, comme n’importe quelle fille de son âge le ferait. Rose avait à peine vingt ans, et pourtant elle était bien plus vieille que la plupart des gens. Elle était lassée du monde et de tout ce que celui-ci pouvait lui offrir.
Sauf cette musique qui était comme l’écho lointain d’une humanité refoulée. Pour la première fois, elle se sentait transcendée par quelque chose, comme si du bout du doigt, elle avait touché une toute autre dimension.

*

« L’Homme sans arme se dressait face à la meute grondante de loups affamés. Tout en crocs et en griffes, la meute était venue de derrière l’horizon pour satisfaire son vorace appétit, et elle ne repartirait qu’une fois rassasiée. L’Homme était seul, face à plus de mille individus, et pourtant, il n’avait pas peur. Il était égoïste, mauvais mais surtout fier. La meute s’était aventurée sur son domaine et il ne pouvait tolérer pareille chose.
Alors il s’avança vers le troupeau monstrueux, les poings serrés, les yeux froids et féroces, et son masque de glace fit reculer instinctivement les loups. Les bêtes ne s’étaient jamais soumises, et pourtant, c’est ce qu’elles firent face à l’Homme. Elles s’écartèrent, craintives, et formèrent un cercle gémissant autour de lui. Au fond de leur cœur régnait une émotion très semblable à la terreur. Soudain de la meute surgit un loup plus gros et plus fort que tous les autres. Sa gueule pourrait sans mal happer l’Homme dans son entier, pourtant le fauve ne fit aucun mouvement hostile à l’égard de ce dernier. Le monstre huma l’air, souffla, puis redressa son museau, son regard vermeille se fichant tout droit dans celui de l’humain.

Le loup parla et tels furent ses mots
:

Nous Grondants ne fléchiront pas,
Nous sommes fils du Crépuscule et il n’y a nul obstacle que nous n’avons su
Franchir.
Nous te briserons si tu ne t'écartes.


L’Homme ne répondit pas. Il se contenta de dévisager le loup, scrutant les traits hargneux de la bête, comme cherchant à déceler une faiblesse dans ses expressions de canidé. Au bout de quelques instants, il lui répondit sur un même ton, rigide et sans usage :

Loup, toi qui foule la terre, le faciès dans la poussière,
Penses-tu pouvoir seulement m’atteindre alors que tu n’es pas capable
De marcher sur tes deux pattes ?


Et l’Homme se dressa, vulnérable et pourtant puissant, fragile mais titanesque. La bête, tout comme ses congénères, ne put étouffer cette peur sourde étreignant son âme.
Son corps disparu dans les ombres et la meute toute entière s’en fut, repartant derrière l’horizon, là où le monde n’était que fosses gigantesques, brûlantes Géhennes, où s’entassaient les carcasses d’astres disparus.
»

Rose referma le livre qu’elle tenait. Assise sur un petite tabouret, tenant fermement l’ouvrage, la jeune femme contempla sa mère. Alanguie dans le lit, le visage rivé au plafond et le corps dissimulé au milieu de draps éclatants, Sarah restait belle et ce malgré la souffrance qu’il se lisait au fond des yeux. Rose n’avait pas même conscience de cette souffrance, et si elle lisait chaque soir le livre favori de sa mère, c’était plus par devoir que par réelle sentimentalisme. Sa mère autrefois, lui lisait des contes et sa voix douce berçait Rose jusqu’à ce qu’elle trouve enfin le sommeil. Petite fille, elle n’avait jamais eu à subir les affres des cauchemars effrayants et autres terreurs nocturnes. Plus jeune, elle ne craignait ni le monstre sous son lit ni la sorcière dans son placard. La peur, contrairement aux loups, n’avait jamais régné en son cœur. Peut-être était-ce cela qui la rendait si différente.
La fille se pencha sur le visage de sa mère et lui embrassa le front. Sans tendresse ni amour, et pourtant elle l’avait fait gratuitement, sans rien attendre en retour. Rien ne l’avait obligé, et pourtant elle l’avait fait, comme si autre chose que l’amour ou la tendresse l’animait. Et cette chose, qu’elle que fut son origine, lui tenait lieu d’humanité.

Les jours passèrent, ou plutôt des années, construits autour du même schéma, du même quotidien. Rose, chaque matin se levait puis préparait le déjeuner pour sa mère et elle, ensuite de quoi elle flânait dans l’appartement, appréciant le silence qui y régnait. Vers onze heures, elle sortait faire les courses et revenait généralement à treize heures. Puis de nouveau se retrouvait derrière les fourneaux et passait ensuite tout le reste de l’après midi à fixer les murs ou à lire. Ses soirées n’étaient guère plus passionnantes, et pourtant elles convenaient généralement à la jeune femme. Le lendemain, la même routine.
Elle suivit ce mode de vie durant quelques temps, celui-ci la rassurait et donnait une structure, un cheminement à son univers. Seule chose dont elle avait réellement besoin au final. Malgré l’accident de sa mère et cette déboussolante perte de repères, Rosie avait su reconstruire une certaine stabilité dans sa vie, et cela l’emplissait d’un bonheur certain. Mais ce fut sans compter l’arrivée des insectes.
Des mouches, très peu nombreuses au départ, mais dont la présence s’intensifia au fil des journées. Rose n’y prit pas garde les premiers jours, après tout il n’était pas rare qu’une ou deux mouches parviennent à s’introduire dans l’appartement. Lorsque des nuées commencèrent à se former, le problème devint bien plus urgent. Qui sait quel genre d’infections ces gros bourdons pouvaient transporter avec leurs affreuses pattes poilues ? Rose fut prompt à réagir, elle installa dans la maison plusieurs pièges, sorte de papier collant descendant du plafond dans lequel venait s’empêtrer les insectes, et partit ensuite en croisade contre la horde bourdonnante, armée de sa fidèle tapette à mouches. Mais malgré tous les efforts déployés, la nuée ne partit jamais et chaque matin, de nouvelles recrues venaient s’ajouter au groupe. Au bout d’un temps, Rose se lassa de cette guerre, et finit même par s’habituer à ce bruit incessant de la meute frémissante, et comme aux premiers jours, elle cessa d’y prêter attention. Elle croyait encore que rien ne pouvait la détourner de la route qu’elle s’était tracée. À tort.

Les mouches étaient davantage présentes dans la chambre de sa chère mère. Et lorsque Rose lisait, sa voix s’éclipsait derrière le son sourd de cohorte d’insectes. Le chaos vrombissant ne la gênait aucunement, ni sa mère visiblement qui ne bougeait pas même lorsqu’un des diptères venait à s’introduire dans l’une de ses narines. Habituellement, Rose chassait l’insecte avant de reprendre sa lecture.

« Loup, toi qui foule la terre, le faciès dans la poussière,
Penses-tu pouvoir seulement m’atteindre alors que tu n’es pas capable
De marcher sur tes deux pattes ?
»

« Et toi Maman, quand donc seras-tu de nouveau capable de marcher sur tes deux pattes ? »



Dernière édition par Rose Sullivan le Mar 25 Jan - 1:24, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitimeSam 16 Oct - 16:38

Du nerf, p'tit Iop !
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MessageSujet: Re: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitimeDim 17 Oct - 0:08

Espérons que cela avance (un peu) durant les vacances !
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MessageSujet: Re: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitimeDim 21 Nov - 14:34


~ Anything new ?
Comment avance ta fiche Rose ?
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MessageSujet: Re: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitimeDim 21 Nov - 17:46

Pas très bien par manque de temps malheureusement, mais j'essaie d'avancer petit à petit. Je vous ferai signe lorsque je l'aurai terminé.
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Anastasiya S. Vassilieff
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MessageSujet: Re: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitimeVen 21 Jan - 18:18

Ma Rosie chérie, il serait bon que tu postes tes six lignes. Juste histoire de montrer que tu es toujours là !
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MessageSujet: Re: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitimeSam 22 Jan - 15:23

Je le ferai, oui. Même, je couperai la fin de mon histoire, afin de commencer à rp (depuis septembre il serait temps).

(Je ne suis pas fan de ton nouveau avatar Annie ! )
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MessageSujet: Re: Coeur d'ombres.   Coeur d'ombres. I_icon_minitime

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